Retraite

Âge de la retraite en Hollande : tout ce que vous devez savoir

67 ans. Ce n’est pas une question, ni un simple nombre posé là : c’est désormais l’âge minimum pour raccrocher officiellement les gants aux Pays-Bas. Et il ne s’agit plus d’une borne fixe. Chaque année, l’espérance de vie nationale fait bouger ce curseur, laissant peu de place à l’improvisation. Pour ceux dont le parcours a filé entre plusieurs pays, la pension néerlandaise se calcule au prorata : seule la durée de résidence ou d’activité sur le territoire compte. Les années passées ailleurs laissent une trace, mais rarement sur le bulletin de pension.

La Sécurité sociale néerlandaise ne retient qu’une partie des revenus et la pension de base, l’AOW, ne suffit que rarement à préserver le niveau de vie d’avant. Résultat : multiplier les dispositifs d’épargne, compléter par des solutions individuelles, devient nécessaire pour ne pas voir fondre son pouvoir d’achat au moment du départ.

Comprendre l’âge de la retraite et le système néerlandais : ce qui change vraiment aux Pays-Bas

L’âge légal du départ à la retraite en Hollande bouge sans cesse : depuis 2024, il se place à 67 ans, mais ce seuil n’a rien de définitif. La clé, c’est l’espérance de vie, recalculée chaque année par les autorités. Pour ceux qui veulent connaître la date précise à laquelle ils pourront faire valoir leurs droits, il est nécessaire de surveiller l’évolution officielle année après année.

Le fonctionnement diffère franchement de celui de la France. Ici, pas de trimestres à valider : chaque année de résidence ou d’activité entre 15 et 67 ans ouvre droit à 2 % du montant maximum de l’AOW. En clair, partir à l’étranger ou faire une pause longue pendant son activité signifie voir sa pension grignotée d’autant. Ceux qui jonglent entre plusieurs pays ont donc tout intérêt à tenir à jour leurs périodes de résidence.

Tableau récapitulatif du régime AOW

Critère Spécificité néerlandaise
Âge légal de retraite 67 ans (ajustable)
Montant de base Proportionnel à la durée de résidence
Gestion SVB

La pension AOW joue simplement le rôle de socle. Pour la majorité des futurs retraités, l’essentiel du revenu viendra des dispositifs complémentaires, souvent mis en place par l’employeur. Là, les différences se multiplient selon les secteurs, la convention collective ou le régime négocié. Pas surprenant qu’une carrière internationale ressemble vite à une mosaïque de droits à reconstituer d’un pays à l’autre.

Expatriés, travailleurs étrangers : quels sont vos droits à la retraite en Hollande ?

Pour ceux venus d’ailleurs, le principe ne change quasiment pas : seuls comptent les années passées aux Pays-Bas entre 15 et 67 ans, chacune ajoutant 2 % à la pension de base. Tout ce qui a été accompli hors des frontières néerlandaises reste à l’écart du calcul, à l’exception des cas où des accords européens ou conventions bilatérales s’appliquent.

Les ressortissants européens bénéficient d’une coordination bienvenue : toutes les périodes d’assurance acquises dans les différents pays de l’Union européenne sont prises en compte pour déterminer le droit à la retraite. La gestion entre les caisses nationales permet ainsi à chacun de toucher la part correspondant aux cotisations versées dans chaque État, sans perdre des années de travail lors d’un passage de frontière. Si la procédure administrativement reste parfois fastidieuse, elle évite de sérieuses pertes.

Règles pratiques pour une retraite transfrontalière

Pour ne rien oublier quand votre carrière s’est partagée entre plusieurs pays, il vaut mieux agir avec méthode et suivre quelques démarches incontournables :

  • Entrez en contact avec les autorités compétentes de tous les pays dans lesquels vous avez cotisé.
  • Transmettez à intervalle régulier un certificat de vie à chaque organisme de retraite concerné.
  • Faites le point sur vos droits aussi bien auprès de la Sécurité sociale française qu’auprès de l’organisme néerlandais (SVB).

Gérer une retraite quand on a travaillé à l’étranger réclame du temps et souvent une organisation sans faille. Même avec l’aide des règlements européens et des accords bilatéraux, chaque cas multiplie les justificatifs à préparer et les dossiers à constituer. Conservez précieusement relevés de carrière, bulletins de salaire, attestations d’emploi. Ces documents font parfois toute la différence lors d’un contrôle ou pour faire valoir ses droits au fil des années.

Document de retraite avec lunettes sur une table en bois et tulipes

Épargne, démarches et astuces pour bien préparer sa retraite depuis l’étranger

Rien ne vaut la préparation en amont. Pour renforcer sa future pension, surtout quand on s’installe ou a vécu à l’étranger, il s’agit avant tout de s’y prendre tôt et de s’informer sur les délais à respecter pour faire valoir ses droits auprès de l’organisme compétent. Dès que possible, commencez à rassembler les justificatifs nécessaires : bilans de carrière, attestations de résidence, traces des périodes travaillées ici et ailleurs.

Constituez et diversifiez votre épargne

La pension AOW ne suffit pas à garantir un niveau de vie proche de celui d’une vie active : il faut donc bâtir des compléments. Outre les fonds de pension collectif, tournez-vous aussi vers des produits individuels pensés pour ceux qui évoluent entre plusieurs pays. Certains dispositifs permettent de transférer des droits ou d’adapter la fiscalité en fonction du pays où l’on s’installe. A cela s’ajoute l’allocation survivant (ANW), dispositif souvent ignoré, qui protège les proches en cas de décès, renseignez-vous sur ses règles, car elles changent selon les situations.

Pour s’y préparer sereinement, voici les étapes incontournables à suivre lorsqu’on a travaillé dans plusieurs pays :

  • Faites le point auprès de chaque régime complémentaire où vous avez cotisé tout au long de votre carrière.
  • Vérifiez que vos versements et années validées apparaissent bien pour chaque régime.
  • En cas de doute, l’expertise d’un conseiller spécialisé dans les retraites internationales peut vraiment débloquer la situation.

Composer sa retraite avec plusieurs régimes européens peut rapidement tourner au casse-tête : des écarts subsistent parfois d’un pays à l’autre, et il faut lancer ses démarches bien avant l’arrivée à l’âge légal, en gardant précieusement tout document d’échange ou d’attestation.

Prévoir la suite, c’est aussi s’assurer un quotidien plus serein : chaque décision, chaque justificatif, chaque choix de carrière compte. Se donner les moyens d’anticiper, ce n’est pas seulement remplir des dossiers, c’est construire la liberté de choisir comment et où passer ses prochaines années.