Différences clés entre Audika et Amplifon : ce qu’il faut savoir
Certains réseaux de centres auditifs n’appartiennent pas à des fabricants d’appareils, d’autres, s’y rattachent. Audika et Amplifon, leaders du marché français, affichent des modèles économiques, des gammes de produits et des services après-vente qui ne se recoupent pas toujours. Les modes de fonctionnement divergent sur plusieurs points souvent ignorés lors d’un premier rendez-vous.
Des différences marquées concernent l’indépendance vis-à-vis des fournisseurs, la structure tarifaire, la personnalisation du suivi et la politique de garantie. Les choix opérés par chaque enseigne influencent directement l’expérience et le coût final pour le patient.
Plan de l'article
Audika et Amplifon : deux acteurs majeurs, quelles différences fondamentales ?
Impossible de passer à côté d’Audika et d’Amplifon lorsqu’on évoque le marché des centres auditifs en France. Leur force ? Un maillage qui leur permet d’être présents partout, ou presque. Pour donner un ordre de grandeur :
- 600 centres Audika
- 700 Amplifon
Avec une telle couverture, ces enseignes dominent nettement le paysage, bien loin des indépendants limités à quelques adresses locales. Cette implantation massive n’est pas qu’un gage de visibilité : elle dicte l’organisation même du marché, structuré autour d’une poignée de grands réseaux aux côtés des indépendants.
Amplifon, groupe italien, a bâti sa notoriété sur un choix vaste, capable de répondre à tous les profils avec plusieurs marques reconnues. Audika, filiale du groupe danois Demant, s’appuie sur une étroite collaboration avec Oticon, ce qui oriente fortement la nature de ses solutions auditives, sa capacité d’innovation et le type de relation qu’elle entretient avec sa clientèle.
Au-delà du nombre de centres, le positionnement commercial varie sensiblement :
- Amplifon multiplie les références, en proposant aussi bien Signia, Beltone que sa marque propre, de quoi s’adapter à chaque situation.
- Audika joue la carte de la singularité, avec une offre focalisée sur Oticon, une exclusivité qui imprime sa marque dans l’Hexagone.
Ces choix stratégiques impactent directement le prix des appareils auditifs. Les enseignes nationales affichent souvent des tarifs supérieurs à ceux des indépendants, une différence qui s’explique par la puissance commerciale des groupes, leur notoriété, mais aussi une palette de services et garanties différenciées. Ici, la concurrence ne se limite pas à l’appareil : elle se joue aussi sur la qualité du service, la fiabilité du suivi et la capacité à accompagner le patient tout au long de son parcours.
Services, accompagnement, technologies : comment chaque enseigne se distingue au quotidien
L’accueil en centre, chez Audika comme chez Amplifon, démarre généralement par un bilan auditif gratuit. Ce premier rendez-vous permet à l’audioprothésiste d’évaluer le niveau de perte auditive, de proposer une période d’essai d’un mois, puis d’assurer un suivi ajusté à chaque étape. Ce suivi, loin d’être accessoire, se révèle central pour l’adaptation et le confort du porteur. Réglages sur-mesure, nettoyage, entretien régulier : tout est pensé pour garantir une expérience optimale.
Sur le plan technique, les deux enseignes misent sur la pointe de l’innovation. Les appareils auditifs numériques proposés sont équipés des dernières avancées : connectivité Bluetooth pour relier son téléphone, recharge rapide, capteurs de santé, filtres anti-larsen, traitements du signal sophistiqués. Audika met principalement en avant les atouts d’Oticon (intelligence artificielle, réduction de bruit avancée), tandis qu’Amplifon joue la carte de la diversité avec Signia, Beltone ou sa gamme Amplienergy, couvrant ainsi un large spectre de besoins et de profils auditifs.
Mais l’accompagnement ne s’arrête pas à la simple livraison d’un appareil. Chaque enseigne s’engage à former le patient à l’utilisation, à assurer une assistance quotidienne, à intervenir rapidement en cas de besoin. La transparence sur le devis, les explications détaillées du fonctionnement, les conseils pratiques sur l’entretien : tous ces éléments font partie intégrante du métier d’audioprothésiste, qui devient un véritable référent sur la durée. En misant sur la proximité, la pédagogie et la continuité du service, les deux réseaux s’efforcent de construire une relation durable, fondée sur la confiance et l’expertise technique.
Faire le bon choix selon vos besoins auditifs et votre budget
Choisir un appareil auditif ne se limite pas à sélectionner un modèle : il s’agit d’aligner plusieurs paramètres pour trouver la meilleure adéquation. Le degré de perte auditive, les habitudes de vie et les attentes technologiques orientent vers des types d’appareils distincts :
- contour d’oreille
- intra-auriculaire
- micro-contour
- mini-contour RIC
Chaque format possède ses avantages : discrétion, facilité de manipulation, puissance… mais aussi ses contraintes. Une personne très active ne fera pas les mêmes choix qu’un senior à la recherche de simplicité.
L’aspect financier pèse dès le premier contact. Le dispositif 100% Santé permet d’accéder à des appareils auditifs de classe 1 pris en charge intégralement (jusqu’à 950 € par oreille). Ces modèles couvrent les besoins courants sans reste à charge pour le patient. Les classes 2, plus sophistiquées, proposent des options supplémentaires : Bluetooth, batterie lithium-ion, application mobile, réduction active du bruit… mais impliquent un reste à charge variable, selon la mutuelle.
Le choix du réseau, qu’il s’agisse d’Audika, d’Amplifon ou d’un audioprothésiste indépendant, va donc influer sur le prix de l’appareil auditif, la diversité des marques accessibles et le style d’accompagnement. Les grands réseaux rassurent par leur ampleur et leur image, mais laissent parfois planer le doute sur les marques en propre. Les indépendants, souvent plus souples, offrent un accompagnement personnalisé mais disposent rarement d’autant de modèles haut de gamme.
Avant de se décider, il vaut la peine de passer en revue plusieurs points :
- Pensez à bien vérifier ce que prend en charge l’assurance maladie et la complémentaire santé.
- Échangez sur le rapport qualité-prix selon vos besoins quotidiens.
- Regardez de près les fonctionnalités : streaming audio, mesure de données de santé, autonomie, réglages sur-mesure.
Au bout du compte, choisir son appareil auditif revient à trouver le point d’équilibre entre exigences médicales, envies de technologie et capacités financières. Le bon dispositif, c’est celui qui s’adapte à votre quotidien, sans jamais trahir vos besoins réels ni alourdir la facture au-delà du raisonnable.
Dans ce paysage foisonnant, la décision finale ne tient ni du hasard ni du coup de cœur : elle traduit une réflexion attentive sur ce qui compte vraiment, pour une audition retrouvée et une vie qui ne se met jamais sur pause.